Aberystwyth

Pays de Galles

Charte du jumelage Saint-Brieuc – Aberystwyth (15 septembre 1973)

Nous, représentants élus de la population d’Aberystwyth et de Saint-Brieuc, avons décidé de jumeler nos deux Cités.

Notre désir commun est de collaborer dans un esprit de compréhension réciproque, et de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour permettre aux citoyens de nos deux villes d’apprendre à se connaître, afin qu’ils soient tous unis par une sympathie active.

Nous souhaitons tout particulièrement que les jeunes de nos deux villes arrivent à susciter une meilleure entente entre eux, et par suite entre nos deux peuples, liés par une longue histoire.

Les deux villes d’Aberystwyth et de Saint- Brieuc s’engagent solennellement, par ce jume- lage, à servir la cause de la paix et de l’entente internationale.

Saint-Brieuc le 15 septembre 1973

Carte d’identité de la ville d’Aberystwyth

Aberystwyth, en anglais, Embouchure de l’Ystwyth, est une ville à l’ouest du pays de Galles, la plus importante du comté de Ceredigion, au confluent du Rheidol et de

l’Ystwyth, la rivière qui lui donne son nom.

La ville a été créée autour du château construit par les Normands pour assurer leur domination. Le port fut important au XIVe et au xve siècle en raison de l’exportation de plomb des montagnes voisines, et a été le deuxième du pays de Galles au temps de sa splendeur. Historiquement ville de marché, c’est aujourd’hui un centre administratif et touristique au beau milieu de la baie de Ceredigion.

C’est aussi une ville universitaire : l’université d’Aberystwyth accueille plus de 9 000 étudiants qui viennent s’ajouter à la population locale de 12 000 habitants pendant neuf mois de l’année.

La ville est jumelée avec les villes de Saint- Brieuc (1973), Kronberg (Allemagne – 1997), Esquel (Patagonie – 2008) et Arklow (Irelande – 2016).

Pourquoi et comment Aberystwyth

par Jacques Galaup, ancien Maire-Adjoint de Saint-Brieuc et ancien Président du Comité de jumelage de Saint-Brieuc

Le jumelage avec Aberystwyth vient d’un choix du conseil municipal élu en 1971. Après Alsdorf, un jumelage britannique paraissait tout indiqué, mais il valait mieux, nous semblait-il, chercher la ville sœur au Pays de Galles, puisque c’est de là qu’était venu Brioc (Brieuc), le fondateur de notre ville – on ne sortait pas de la famille.

Grâce à une étudiante Briochine, Mademoiselle Anne-Marie SALAÜN, qui suivait des cours

à l’Université, l’occasion s’est présentée de contacter le secrétaire Général de la ville d’Aberystwyth, Kendal Harris, devenu depuis un ami fidèle de Saint-Brieuc.

Aberystwyth est une petite ville, mais comme siège d’une importante université et de la Bibliothèque Nationale du Pays de Galles, elle présente un grand intérêt culturel, sans parler de la beauté du site marin et de l’arrière-pays montagneux.

Outre les relations que j’ai très vite nouées avec Monsieur Harris et la Municipalité de

l’époque (c’était en 1971), un heureux concours de circonstances fit qu’un dirigeant de la ligue de football des jeunes (Mini Minor League) ait eu l’habitude de passer des vacances du côté de Pléneuf. Il portait un nom bien gallois : Llewellyn Hughes, et ce serait un peu long d’expliquer comment ça se prononce, si même c’est possible par écrit. Mais c’était aussi un homme entreprenant et dynamique qui avait eu vent de la correspondance échangée entre Aberystwyth et Saint-Brieuc. Il vint me trouver à la mairie et le projet de faire venir plusieurs équipes de la Mini Minor League à Pâques 1972 fut rapidement échafaudé, sous réserve bien sûr de l’accord et de la participation des clubs briochins et de leurs écoles de football. De ce côté-là, l’intérêt s’éveilla tout de suite et ne s’est pas démenti depuis.

Quand la délégation officielle de Saint-Brieuc prit le bateau à Pâques 1973 pour aller célébrer le jumelage des deux villes, les représentants de différentes associations faisaient partie du voyage. Mais si la plupart allaient essayer de nouer des contacts avec leurs homologues gallois, le contingent important de jeunes footballeurs qui partaient avec nous en était déjà, lui, à rendre la visite effectuée chez nous l’année précédente par la « Mini Minor League »

Et voilà comment une intention savamment historique trouva sa première réalisation dans une activité éminemment moderne et juvénile : Le foot, de la catégorie « poussins » à la catégorie

« cadet » Ainsi va la vie, et ainsi a continué d’aller notre jumelage, sur plusieurs plans fort différents, mais généralement d’un bon pas.